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Nutrition et santé mentale, impact sur les performances scolaires des enfants âgés de 3 à 12 ans

L’association des parents et enseignants de l’école primaire bilingue Fatia basée à Maroua, a organisé, le 11 mars 2023, une conférence-débat sur le thème « Nutrition et santé mentale : impact sur les performances scolaires des enfants âgés de 3 à 12 ans ». En effet, il est démontré que de meilleurs résultats scolaires sont tributaires d’une bonne nutrition et une bonne santé mentale des élèves.

Représentant l’association Butterfly Cameroon, Nadege Kenmegne, Coordonnatrice régionale pour l’extrême-nord, a participé en qualité de panéliste aux côtés d’autres experts.

Elle a apporté son expertise en qualité de psychologue du développement, afin de sensibiliser les parents et la communauté éducative sur les liens entre santé mentale et performance scolaire des enfants.

Nadege Kenmegne a, dans ce cadre, fait une présentation sur le thème « Santé mentale : impacts sur les performances scolaires ». Durant son allocution elle a, tout d’abord, défini la santé mentale, qui selon l’Organisation mondiale de la Santé, est un « état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté ».

Ensuite, elle a traité des signes et symptômes des troubles de la santé mentale chez les jeunes et les enfants. Il s’agit notamment, de l’anxiété (fatigue, irritabilité, sensation d’être à bout, trouble de sommeil, etc.), des troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Cela implique pour les enfants, des difficultés à se concentrer, à terminer une tâche à la moindre complexité, à rester en place et à attendre son tour, ou encore des tendances à agir de façon impulsive. La dépression et autres troubles de l’humeur (tristesse, gaieté), tout comme les troubles de l’alimentation et la toxicomanie, sont autant de signes évocateurs énoncés par la psychologue.

Dans une toute autre mesure, Nadege Kenmegne a présenté, dans une approche participative, les impacts négatifs d’une mauvaise santé mentale sur la vie et les résultats scolaires des enfants, avant de proposer des pistes de solutions à la communauté éducative.

Elle a précisé à ce titre que trois facteurs essentiels doivent être pris en compte. Il s’agit des réformes des styles éducatifs scolaires et familiaux, de la reconnaissance de toutes les formes d’intelligences dans leurs expressions plurielles chez l’enfant et de la qualité de l’alimentation.

Il est davantage question:

• d’offrir aux élèves ou aux enfants des occasions de participer à des activités qui ont de l’importance pour eux et contribuent à promouvoir le bien-être et à réduire les risques de déséquilibre, aussi bien physiques que mentaux ;

• de trouver des stratégies pour encore plus intéresser les élèves aux activités sociales ou parascolaires susceptibles de leur donner le sentiment de faire partie d’une communauté de vie et d’avoir sa place ;

• de développer toutes les actions et activités susceptibles d’augmenter le sentiment d’appartenance des élèves à l’école et à la famille;

• d’être disponible pour se mettre à l’écoute des élèves, des enfants et les soutenir ;

• de promouvoir le développement de bonnes aptitudes à communiquer, afin de facilité la capacité à exprimer ses émotions et de résorber les difficultés affectives chez l’enfant.

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